Réalité Virtuelle - Une nouvelle dimension pour la formation
Une évolution incontournable des dispositifs de formation.
L’expérience apprenant est excellente. Les collaborateurs apprécient la nouveauté mais aussi l’immersion qui transporte en un instant sur le terrain, alors même qu’ils sont en salle de formation.
Les applications concrètes de la réalité virtuelle
Immersion sur le terrain avec le formateur
Vivre une situation à la première personne
Vivre l'expérience patient
Repérer les erreurs en salle
S'interroger sur une situation
L’apport technologique de la réalité virtuelle pour la formation
Qu’est ce que la technologie de la réalité virtuelle nous permet de faire aujourd’hui que nous ne pouvions pas faire avant ? Une mise en lumière dans cet article de l'équipe yourescue en 2019.
Il faut rappeler que la réalité virtuelle n’est pas si nouvelle puisque les premières expérimentations datent des années 50 avec le Sensorama. Par ailleurs, les industries de pointe telles que l’aéronautique, le spatial et l’automobile exploitent la technologie depuis de nombreuse années, notamment pour la conception de leurs produits.
Ce qui a changé ces dernières années réside dans l’abaissement du coût d’accès à la technologie avec la sortie successive de casques de réalité virtuelle de plus en performants depuis 2016, ce qui ouvre la voie à une utilisation plus massive, en entreprise notamment.
D’un point de vue technologique, le casque de réalité virtuelle apporte avant toute chose une immersion dans un environnement en trois dimensions. Le porteur du casque s’extrait alors de la réalité pour se plonger dans un univers virtuel. Si les ordinateurs et smartphones apportent un niveau d’interactivité supérieur à la télévision et aux supports imprimés, la réalité virtuelle apporte, elle, l’immersion en plus. Cela fait une différence de taille, car elle permet non plus de montrer une scène mais bien de vivre la scène à la première personne. L’utilisateur peut enfin incarner physiquement un personnage virtuel dans un environnement en 3D. Il va pouvoir appréhender les distances, les volumes et même les éléments !
L’apport pédagogique de la réalité virtuelle dans la formation
En quoi cette innovation apporte un bénéfice pédagogique pour des apprenants ?
Guy Le Boterf, professeur associé à l’Université de Sherbrooke (Canada), dans ses recherches, définit une compétence comme
un “savoir-faire en situation” pour l’employé qui doit appliquer strictement des consignes,
un “savoir agir en situation” pour le collaborateur qui doit faire appel à la prise d’initiatives.
La réalité virtuelle permet justement d’immerger une personne dans une situation de travail. La réalité virtuelle est un outil particulièrement adapté à l’acquisition d’une compétence dans une formation.
Pour compléter, il faut rappeler également les études d’Edgar Dale. Dans son “triangle de l’apprentissage”, il nous apprend que nous retenons seulement 10% de ce que nous lisons. Mais, lorsque nous faisons, lorsque nous expérimentons, nous mémorisons alors 90% des messages. La réalité virtuelle offrant ces fonctions, cela renforce notre conviction que la réalité virtuelle est un outil efficace pour se former, et même plus efficace encore que la vidéo ou le PowerPoint si chers au monde du travail !
Triangle de l’apprentissage d’Edgar Dale (plus haut)
Ajoutons que le casque détourne la vue et l’ouïe de toute source de distraction externe qui pourrait entraver le processus d’apprentissage. L’attention de l’apprenant est alors focalisée à 100% sur ce qu’il doit apprendre, un atout majeur dans une formation !
Comment choisir un serious game ?
C’est selon les objectifs que l'on pourra identifier le type de jeu qui convient le mieux en matière de formation.
Distinguer les usages
L’entreprise doit identifier l’objectif qu’elle poursuit vis-à-vis de ses salariés avant de s’engager dans un choix d’investissement dans un serious game. Selon l’étude d’ILDI, les serious game se distinguent par quatre principales fonctions d’usage :
La sensibilisation : faire prendre conscience d’un enjeu spécifique
La formation : donner les moyens aux collaborateurs de développer leurs compétences
La valorisation : promouvoir les compétences ou les valeurs d’une organisation
L’évaluation : mesurer les compétences d’un individu et identifier ses faiblesses
Il est cependant difficile d’affecter une dénomination à chaque serious game. ILDI propose cette typologie de jeux sérieux (classés du plus au moins interactif) :
Métavers : environnement immersif reproduisant les fonctionnements spécifiques de systèmes, de processus, de machines… Le métavers permet au joueur d’interagir avec son environnement.
Simulation : univers virtuel dans lequel des personnes interagissent via des avatars.
Assessment : évaluation des compétences des candidats ou des équipes. Le quiz multi-joueur est particulièrement intéressant puisqu’il permet la validation des acquis des joueurs ainsi que la comparaison de leurs réponses. Contrairement aux QCM traditionnels, il insuffle également une dynamique d’émulation au sein des équipes.
Business game : jeu de simulation de gestion permettant d’expérimenter des stratégies. C’est l’exercice idéal pour que les collaborateurs s’entraînent à la gestion stratégique.
Les jeux de narration interactive : ils impliquent le joueur dans une histoire au sein de laquelle il endosse le rôle d’un personnage et agit à sa place. L’utilisateur joue par exemple le rôle d’un employeur, d’un candidat en entretien avec un recruteur virtuel…
Escape game : jeu d’évasion ponctué d’énigmes à résoudre dans un temps limité. En incarnant un personnage, l’utilisateur est en immersion dans un environnement mystérieux et doit réussir des missions pour assimiler le message du serious game. Pour être efficace, ce type de jeu doit permettre une excellente mise en situation.
e-learning scénarisé : formation digitale basée sur un scénario narratif.
Source article du 4 mai 2023, sur edtechactu.com